Well I woke up Sunday morning,
With no way to hold my head that didn't hurt.
And the beer I had for breakfast wasn't bad,
So I had one more for dessert.
Then I fumbled through my closet for my clothes,
And found my cleanest dirty shirt.
An' I shaved my face and combed my hair,
An' stumbled down the stairs to meet the day.
Les alcoolos sont sans doute les animaux les plus bizarres de la planète, comme on dit. Un vrai paradoxe ambulant. Kris Kristofferson est celui qui a su le mieux décrire la détresse des alcooliques. Si vous l’écoutez bien, son Sunday Morning Coming Down est l’hymne des alcoolos. Il les a compris comme personne. (À croire qu’il avait lu Quand la conscience s’éveille de De Mello.) En particulier dans le passage de sa chanson où il évoque l’odeur de poulet frit qui vous chatouille les narines, et qui est un des vers les plus désespérants que je connaisse. Londres, par un dimanche après-midi pluvieux. Tous les pubs sont fermés. Vous luttez contre un vent glacial, pas loin de Ladbroke Grove, et là, le temps d’un instant, une bonne odeur de cuisine familiale… Et ça vous fout complètement en l’air.
- Ken Bruen, Toxic blues
I'd smoked my brain the night before,
On cigarettes and songs I'd been pickin'.
But I lit my first and watched a small kid,
Cussin' at a can that he was kicking.
Then I crossed the empty street,
'n caught the Sunday smell of someone fryin' chicken.
And it took me back to somethin',
That I'd lost somehow, somewhere along the way.
J'ai branché la radio. Que ma mère avait l'habitude d'appeler la TSF. Kris Kristofferson chantait Sunday Morning Coming Down.
Y a-t-il chanson plus mélancolique, aucune qu'on pourrait lui reprocher de chanter ?...
J'ai fredonné avec lui.
- Ken Bruen, Rilke au noir
On the Sunday morning sidewalk,
Wishing, Lord, that I was stoned.
'Cos there's something in a Sunday,
Makes a body feel alone.
And there's nothin' short of dyin',
Half as lonesome as the sound,
On the sleepin' city sidewalks:
Sunday mornin' comin' down.
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